Mastite : quand l’allaitement fait souffrir

L’OMS recommande l’allaitement maternel de la naissance aux 6 mois du nourrisson. S’il est un vrai moment de partage et de douceur, quelques embûches peuvent compliquer son déroulement. La mastite est un trouble fréquent qui peut toucher un quart des femmes allaitantes.

Comment reconnaître une mastite?

La mastite peut être infectieuse ou inflammatoire.

Dans le premier cas, il s’agit d’une bactérie, la plupart du temps le staphylocoque doré, qui passe dans le sein par une lésion au mamelon (crevasses par exemple).

Dans le second cas, le drainage est insuffisant et les canaux lactifères se bouchent. Le lait peut être bloqué si l’enfant ne prend pas le sein correctement, du fait d’une mauvaise position, d’un frein de langue, d’utilisation de mamelons artificiels ou d’une baisse de lactation, ce qui ne permet pas une bonne vidange.

L’arrivée est brutale, on constate une zone rougie, chaude et parfois une masse dans le sein, si la mastite résulte d’un engorgement.
En cas de mastite sévère et en l’absence de traitement, elle peut évoluer vers un abcès.

Prévenir et soigner

La mastite peut se résorber en deux ou trois jours.
Il est recommandé de faire téter l’enfant sur le sein douloureux en variant les positions, en massant pour drainer. On peut simplement effleurer le sein du bout des doigts.

Le tire-lait ou l’expression manuelle peut prévenir l’engorgement. On peut appliquer de la chaleur pour soulager localement, le repos est préconisé.

Un prélèvement bactériologique du lait en cas de mastite peut amener à une antibiothérapie. Le médecin peut alors prescrire un traitement compatible avec l’allaitement.
Même si la préparation des mamelons avant l’allaitement n’est pas recommandée, l’utilisation de lanoline ou de lait maternel peuvent avoir un intérêt dans les affections du mamelon. L’acupuncture pourrait améliorer la symptomatologie.

Pour en savoir plus sur l’allaitement, consultez le site https://www.lansinoh.fr.