Ce qu’il faut savoir sur le syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos

En France, 1 personne sur 10 est touchée par le syndrome des jambes sans repos qui se présente sous forme de picotements, de démangeaisons ou de fourmillements. Scientifiquement appelée maladie de Willis-Ekbom, cette pathologie provoque des troubles du sommeil ainsi que des troubles dépressifs ayant un impact considérable sur la santé mentale des patients.

Le syndrome des jambes sans repos, c’est quoi ?

Le syndrome des jambes sans repos se manifeste par un besoin incontrôlable de bouger les jambes afin de les soulager. Les sensations désagréables se présentent sous forme de fourmillements, de picotements ou de brûlures mais l’intensité varie selon les patients. Nombreux ressentent également une sensation de décharge électrique. L’inconfort s’installe par exemple lors d’une réunion ou pendant un voyage en avion. Ces symptômes apparaissent durant une période de détente et souvent le soir. Au réveil, certains patients éprouvent la sensation d’avoir marché toute la nuit.

Les causes

Les causes du syndrome des jambes sans repos restent encore inconnues, mais ce trouble neurologique touche le cerveau et la moelle épinière. Le manque de dopamine nuit considérablement à la communication entre les nerfs et les muscles. La forme primaire du SJSR touche généralement les femmes, surtout à l’âge adulte. Pour les formes secondaires, elles surviennent lors d’une grossesse, en cas de carence en fer ou en acide folique. La prise de médicaments tels que le lithium, les antipsychotiques ou les antidépresseurs est aussi associée au SJSR.

Un impact sur la santé mentale

Environ 2 à 3 % de la population française souffre du syndrome des jambes sans repos de façon chronique contre 6 à 7 % de façon occasionnelle. Des chercheurs montpelliérains ont mené une étude liée à la maladie de Willis-Ekbom avec le Centre national de référence narcolepsie hypersomnie. 79 % des patients atteints de SJSR ont souffert d’insomnie, ce qui affecte leur santé mentale. Les troubles dépressifs et la fréquence d’idées suicidaires sont plus importants chez les patients touchés par la maladie. Ces derniers ont été obligés de suivre un traitement personnalisé pendant une année.